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De nouveaux défis, de nouvelles façons d’exercer, de nouveaux contextes ; comment les acteurs du Droit peuvent-ils avoir une vision globale sur toutes ces mutations opérées dans le secteur juridique et en saisir globalement les tenants et aboutissants ? Notamment sur la gestion des talents, de nombreuses questions sont soulevées :
Les compétences juridiques seules sont-elles suffisantes pour aborder sereinement une carrière de juriste, sur lesquelles capitaliser ? Comment attirer les meilleurs potentiels pour les recruteurs ? Quelle carrière imaginer, dans quelle structure ? Comment s’adapter aux nouveaux enjeux, aux transformations de certains postes, aux nouvelles missions ?
Pour échanger sur ce sujet et éclairer les professionels du Droit, Juri’Predis a invité Monsieur Christophe Roquilly, Doyen de la recherche et du corps professoral – Directeur de l’EDHEC Augmented Law Institute, Co-responsable du LL.M Law & Tax Management et Professeur, afin de dresser un portrait général du juriste de demain.
Ce podcast rassemble également Justine Menu, Directrice marketing chez Juri’Predis, Laurène Astruc-Cohen élève avocate à l’EDASE (Ecole des Avocats du Sud Est) et juriste stagiaire chez Juri’Predis, ainsi que Marie Verrièle, actuellement stagiaire chez Juri’Predis et étudiante en double cursus : droit des affaires et management au sein de la fillière Business Law and Management (ou BLM) co-dirigée par Christophe Roquilly et Nathalie Laugier.
Pour aller plus loin, nous avons interrogé Maître Omer qui a su parfaitement démontrer l’importance d’élargir notre spectre de connaissances. Voici ce qu’il nous a confié :
« Le développement des legaltech s’est rapidement accéléré et touche de près l’activité des avocats. Après un premier mouvement de défiance, commence aujourd’hui à apparaître de l’intérêt et même, des partenariats entre les professionnels et les nouveaux acteurs du marché du droit. Il est indispensable pour les avocats d’appréhender rapidement les changements que créeront ces technologies, et ce qu’elles peuvent leur apporter. Le numérique est en train de bouleverser nos modes de vie et de consommation. Il bouleverse également les professions du droit. Le savoir juridique est « à portée de clics », tout le monde peut consommer le droit sur internet et ceci a pour conséquence l’ouverture de nouveaux marchés avec l’émergence des legal tech. Les professionnels du droit doivent réfléchir à la façon de réinventer leur métier pour s’adapter à ces mutations ».
« La bonne gestion du numérique revêt aujourd’hui une importance stratégique pour l’avocat. Il doit non seulement comprendre quels sont les nouveaux besoins de ses clients, générés par la révolution digitale pour pouvoir les conseiller ou les défendre le plus efficacement possible, mais aussi optimiser l’utilisation de ces technologies qui lui offrent des moyens de conquérir de nouveaux marchés ».
« L’avocat de demain est un avocat entrepreneur, innovant tout en étant développeur à la fois. Le métier a évolué et les nouvelles technologies sont fondamentales au développement de sa fonction. L’avocat va développer ses propres outils numériques adaptés à son expertise et à la demande de ses clients. L’outil numérique permet à l’avocat de diversifier son offre, de trouver des nouveaux clients et de faciliter sa relation avec ces derniers et ainsi d’être plus transparent dans son accompagnement. Il optimise sa prestation grâce aux nouvelles technologies en proposant par exemple un tableau de bord de suivi des procédures, l’automatisation de certaines tâches, une simplification des procédures qui lui permet de libérer du temps pour sa réelle plus-value : le conseil ».
Si Maître Omer prend l’exemple de l’avocat, la philosophie touche l’ensemble des juristes. C’est ce que montre une étude menée par EDHEC Augmented Law Institute, anciennement Legal EDHEC, intitulée ALLL pour Advanced Law, Lawyering & Legal Transformation.